Les grands formats de Sarah Navasse déploient des scènes où la figure humaine se révèle et se dissimule au milieu de décors tantôt évanescents, tantôt foisonnants.
Un subtil jeu d’échos et de mosaïque où le travail de la lumière, par l’usage de la gomme, sculpte la surface grisée du graphite. La technique du collage développée dans ses dernières grandes pièces, renforce ce jeu de juxtaposition et d’assemblage dans lequel les images s’interpénètrent et se transforment mutuellement.
Des papiers translucides laissent apparaître des fantômes, d’autres recouvrent la surface originelle. Une mémoire composée de différentes couches de temps, de bribes d’histoires inachevées qui offrent au regardeur une captivante pluralité de lectures.